𝗘𝗻𝗰𝗼𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝗺𝗮𝗿𝗰𝗵𝗲 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝘁𝗿𝗮𝗻𝘀𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 !
À l’occasion de la 6e édition de la Marche mondiale des femmes s’étant déroulée le 18 octobre 2025, AFH & Ex Aequo se sont unies pour former une délégation de femmes en situation de handicap (FSH) qui a pris la route vers Québec afin de porter nos voix.
En guise de préparation, nous avons invité les FSH d’AFH et d’Ex aequo à une activité de création de pancartes dans nos locaux.
La Marche mondiale des femmes 2025 pour les femmes d’ici – plus qu’un mouvement international :
le reflet de notre résistance au fil des décennies
La Marche mondiale des femmes est un mouvement d’envergure internationale ayant permis de mettre de l’avant la puissance du mouvement féministe du Québec. Alors que le monde entier célébrait les 25 ans de la Marche mondiale des femmes, au Québec, c’est les 30 ans de la marche « Du pain et des roses » que nous avons célébrés.
En effet, cette mobilisation puise ses racines dans la Marche « Du pain et des roses » de 1995, au cours de laquelle 850 femmes ont marché de Québec à Montréal. Cette action politique, en réponse à l’oppression systémique, visait à dénoncer la pauvreté, les violences et les injustices sociales vécues par les femmes.
Des femmes se sont mobilisées ensemble pour l’occasion. Des femmes organisées en coordinations nationales dans 61 pays [1]. Parce que les inégalités persistent. Parce que les violences continuent. Nous marchons encore parce qu’on veut nous faire taire, parce qu’on refuse de nous voir, de nous croire. Nous marchons pour toutes les femmes qui continuent d’être victimes de ce sexisme systémique parfois jusqu’à en payer de leur vie.
Nous ne luttons pas pour rien et l’ampleur qu’a pris ce mouvement en est la preuve. En 1995, elles étaient 850 à Québec, en 2025, on parle d’environ 20 000 femmes rassemblées à la Place de l’Assemblée Nationale [2]. Chaque pas rappelle notre influence. Chaque pas en est un de plus vers l’égalité. Vers la reconnaissance des droits de chaque femme, de chaque fille. Pour celles d’ici, certes, mais pour celles d’ailleurs tout autant.
Quelle place pour les femmes en situation de handicap dans tout ça ?
Longtemps invisibilisées même au sein du mouvement féministe, les femmes en situation de handicap n’ont cessé de revendiquer pour la reconnaissance de leurs droits. Prises à l’intersection du sexisme et du capacitisme, nous subissons aussi les violences. Nous vivons aussi dans la précarité.
Mais cette 6e édition de la Marche mondiale des femmes nous a montré l’importance de continuer de lutter. Les organisatrices – et nous leur en sommes reconnaissantes – ont travaillé pour que l’accessibilité ne soit pas une contrainte à notre participation
C’est une victoire. La preuve que nous ne luttons pas en vain. Que, même si les gains n’arrivent pas aussi rapidement que nous l’espérons, ils sont là. Ils sont réels. Ils sont perceptibles. Nous avons notre place dans le mouvement féministe coûte que coûte. Nous avons notre place dans cette société. Cette marche, cette mise de l’avant de nos gains rappellent que nous devons continuer notre combat. Nous rappellent que les libertés ne se donnent pas, elles se prennent.
Pas de libération sans désobéissance, handi-féministes en résistance !
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